Ayant d'abord reconnu le consensus scientifique d'une influence humaine sur le climat, la réputée Amercian Geophysical Union (AGU) décide de mettre à jour sa position en affirmant l'impact majoritaire de l'homme et souligne l'efficacité d'une réponse rapide pour limiter les conséquences du changement climatique.


Tout est dans la nuance dans cette nouvelle déclaration de l'Amercian Geophysical Union (AGU) qui marque l'évolution du consensus scientifique vis à vis du changement climatique. Cette organisme majeur, indépendant et à but non lucratif, fondé en 1919 à pour objectif de promouvoir les sciences de la Terre, de développer les collaborations scientifiques et d'initier des programmes de recherches en géophysiques. l'AGU est aussi l'éditeur de journaux scientifiques à comité de lecture très réputés comme les célèbres Journal of Geophysical Research et Geophysical Research Letters.

Au regard des avancées scientifiques, l'AGU communique régulièrement sa position sur différents sujets importants en géosciences après consultation d'un large panel de ces membres (~61 000 spécialistes de plus de 143 pays). Depuis 2003, et après quelques modifications mineures au cours des années, la position de l'AGU sur le changement climatique était la suivante (voir la lettre en anglais) :

Avant : "Les évidences scientifiques montrant que l'activité humaine affectent le climat sont fortes et largement reconnues dans la communauté scientifique. Compte tenu des effets actuels et potentiels du changement climatique, Les scientifiques ont la responsabilité unique d'éduquer le public et les décideurs politiques sur ce sujet."

Aujourd'hui, les progrès scientifiques accomplis pour identifier et comprendre les raisons du changement climatique, ont mené l'AGU à modifier sa position officielle (voir la lettre en anglais) :

Maintenant : "L'humanité exerce la principale influence sur le changement climatique global observé depuis les 50 dernières années. Une réponse sociétale rapide peut en réduire significativement les conséquences négatives."

Afin, certainement, de faire sentir à chaque individu une part de responsabilité, l'AGU ne parle plus "d'activité humaine" mais "d'humanité" dont l'impact sur le changement climatique n'est pas seulement reconnue, mais considérée comme la première cause de celui-çi. On notera ensuite que l'AGU ne fait pas seulement un état des lieux, mais affirme aussi la nécessité et l'efficacité que pourrait avoir des actions pour contrer les effets néfastes du changement climatique. En effet, la réduction à moyen terme de ces conséquences négatives suite à la réduction hypothétique des émissions de gaz à effets de serre, est un résultat scientifique provenant de la projection de nombreux modèles à court et moyen terme. Vous pouvez, par exemple jetez un coup d'oeil sur mon dernier billet consacré à la réduction de la banquise Arctique.

Après le constat du changement climatique causé par l'homme, c'est un nouveau consensus scientifique qui émerge donc : "Rien ne sert de baisser les bras, bien au contraire !"

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